FAQ

Le concept des Centrales Villageoises

Quel est l'objectif des Centrales villageoises?

L'objectif principal est de développer les énergies renouvelables et les actions de maîtrise de l'énergie sur les territoires, en associant l'ensemble des acteurs locaux au sein d'une gestion partagée et respectueuse des valeurs locales. Ainsi les projets de Centrales villageoises cherchent à mettre en place des projets de qualité, cohérents sur le plan paysager et architectural, et concourant au développement économique local .

Il s'agit également de sensibiliser la population aux enjeux climatiques et de lui permettre d'agir à son échelle pour la mise en place de projets énergétiques locaux.

Comment ça marche ?

Une société locale est créée, sous forme de SAS ou de SCIC/SAS. Les citoyens, les entreprises locales et les collectivités participent à sa création (rédaction des statuts) et prennent ensuite des parts de capital (actions).

Cette société finance la réalisation d'installations de production d'énergie sur un territoire délimité statutairement. Elle peut recevoir des aides notamment pour le développement (études) des projets. Le financement des équipements est constitué des fonds propres apportés par la société et de l'emprunt bancaire contracté en complément.

La société commence par porter un projet photovoltaïque. Celui-ci est composé de plusieurs installations situées en toiture de bâtiments pouvant être répartis sur tout le territoire d'intervention de la société. Les propriétaires louent leur toiture via un contrat spécifique (bail civil pour les propriétaires privés et Conventions d'Occupation Temporaire pour les propriétaires publics). Ils touchent un loyer (modique).

La société est propriétaire des panneaux en toiture, elle les exploite et vend l'électricité produite sur le réseau. Les installations sont toutes d'une taille inférieure à 100 kWc chacune, elles bénéficient donc d'un tarif d'achat fixé par le gouvernement.

Les recettes issus de la vente d'électricité permettent à la société de payer des charges (maintenance, assurances, loyers, etc.) et alimentent les bénéfices, qui peuvent être soit mis en réserve soit être distribués sous forme de dividendes aux actionnaires (selon le vote en Assemblée Générale).

La société lance ensuite d'autres projets de production d'énergie suivant ce même modèle de fonctionnement.

Quel est l'intérêt?
  • Contribuer aux engagements internationaux de lutte contre le changement climatique et plus localement aux objectifs de chacun des territoires concernant le développement des énergies renouvelables.
  • Montrer que chaque territoire peut se donner les moyens de contribuer à ces engagements et en tirer des avantages.
  • Contrôler localement le développement des projets de production d'énergie renouvelable, de façon à ce qu'ils correspondent le plus possible aux valeurs locales (intégration paysagère, choix du matériel, montage financier, etc.).
  • Exploiter au mieux les retombées économiques générées sur le territoire
  • Faire travailler les entreprises locales
Comment se déroule une démarche Centrales Villageoises ?

Une fois la phase d'Emergence passée (voir la Boîte à outils / Emergence), la démarche se décompose en

  • une phase d'Animation : réunions publiques, rencontres des élus, mobilisation locale, recherches de sites de production
  • une phase Développement : études détaillées, études de raccordement, montage financier, capitalisation d'une société locale
  • une phase Réalisation : signature des contrats, réalisation des travaux.

Chacune de ces phases est détaillée dans la Boîte à outils de ce site web.

En tant que citoyen, comment puis-je participer à un projet qui se lance sur mon territoire ?

Vous pouvez participer de plusieurs façons différentes :

  • En proposant de mettre votre toit à disposition
  • En prenant des parts dans la société Centrales Villageoises qui exploitera les installations de production
  • En vous impliquant dans l'organe de gestion de la société et en mettant à disposition vos compétences (communication, comptabilité, connaissances technique, etc.).
En tant que collectivité, comment participer ?

Les collectivités peuvent participer de multiples façons :

  • soutien politique au projet (mise en valeur du projet lors de différentes manifestations, affichage public du soutien apporté..)
  • soutien logistique au projet (mise à disposition de salles pour les réunions..)
  • participation à la mise en place de la démarche (participation aux réunions et aux groupes de travail, avis donné sur les différentes orientations)
  • prise de parts de capital dans la société Centrales Villageoises
  • mise à disposition de toitures publiques pour la réalisation d'installations photovoltaïques
  • garantie d'emprunt en faveur de la société Centrales Villageoises
Les projets de production d'énergie concernent-ils uniquement le photovoltaïque ?

Le fait de démarrer par un projet de production photovoltaïque permet d'avoir des installations en service relativement rapidement et de rendre ainsi visible la démarche. Par ailleurs les installations photovoltaïques étant implantées sur des bâtiments dont la toiture est mise à disposition par des propriétaires, cela permet d'associer la population de près.

Cependant, les Centrales Villageoises ont vocation à porter tout type de projet en faveur de la transition énergétique dès lors qu'il correspond à un objectif du territoire. L'objectif à terme est donc qu'elles portent aussi des projets de production éolienne, hydraulique, etc. ou qu'elles engagent des actions de maîtrise de l'énergie.

Combien coûte un projet ?

Lancer une démarche de Centrales villageoises nécessite un accompagnement spécifique, essentiellement destiné à garantir la qualité de réalisation. Deux accompagnement sont à envisager, et à dimensionner en fonction des besoins, qui peuvent varier selon les compétences du groupe de porteurs de projet:

  • un animateur externe : son rôle sera d'actionner la mobilisation locale,de guider le groupe de porteurs de projet dans les différentes étapes, de leur faire connaître les outils disponibles et de les aider à les utiliser. Son intervention s'effacera un fur à mesure de la montée en puissance de la société locale.
  • un Assistant à Maîtrise d'ouvrage (ou un Maître d'Oeuvre selon les besoins): ce bureau d'études professionnel interviendra dans la conception des équipements (études détaillées, dossier de consultation des entreprises), dans la consultation des entreprises et pourra suivra la réalisation du chantier jusqu'à réception. Il est le garant de la bonne mise en oeuvre des installations.

La rémunération de ces 2 intervenants est à prévoir en amont. Le document en ligne ICI permet de chiffrer les jours nécessaires pour chaque étape.

Prendre des parts dans la société Centrales Villageoises

Sous quelle forme juridique se fera l'exploitation des installations ?

Les sociétés Centrales Villageoises peuvent être constituées soit sous forme de SAS (Société par Actions Simplifiée) soit sous forme de SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif). Elles adoptent les statuts types proposées par la démarche en les adaptant à leurs besoins. Dans tous les cas, un certain nombre de points ne peuvent être modifiés :

  • la localisation du siège social sur le territoire de projet
  • la gouvernance de nature coopérative (ou semi-coopérative)
  • la gestion par un conseil de plus de 6 personnes et doté de pouvoirs étendu
  • la limitation du nombre d'actions par actionnaire
  • pour plus d'informations, consulter la Boîte à outils.
Quels sont les conditions pour être actionnaire ?

Les statuts de la société, travaillés par le groupe de portage initial, fixent les conditions d'admission des actionnaires. Il peut y avoir des critères d'appartenance ou de lien au territoire, des critères d'âge (mineurs acceptés par exemple) et les modalités peuvent varier selon la nature des souscripteurs (par exemple : minimum d'actions à souscrire pour les personnes morales souscriptrices).

À quelle hauteur puis-je participer ?

La valeur nominale de la part est fixée dans les statuts. Elle en général de 50 ou de 100€ selon les sociétés. Les statuts fixent également le nombre maximum d'actions qu'un même actionnaire peut détenir. Ce maximum ne peut dans aucun cas dépasser 20% du capital social.

Quels dividendes puis-je espérer comme actionnaire ?

Avant de rejoindre une société comme actionnaire, il convient de prendre connaissance des statuts et si possible de rencontrer les actionnaires fondateurs. Il s'agit d'abord de s'engager comme actionnaire, soutenant la vie d'une société, et cela ne doit en aucun cas être perçu comme un placement financier garanti.

Chaque société Centrales Villageoises qui engage le financement d'un projet de production d'énergie doit, avant de lancer la phase de réalisation, donner accès au business plan à ses actionnaires et faire voter celui-ci en Assemblée Générale. L'objectif affiché par le réseau des Centrales Villageoises est de présenter des business plans équilibrés et permettant une rémunération des fonds propres de 3% en moyenne sur 20 ans. Chaque société est cependant autonome et les actionnaires sont libres de voter un business plan avec des objectifs de rémunérations moindres ou plus élevés. La société devra de toute façon présenter un projet viable si elle veut pouvoir le financer (validation des banques).

Le versement des dividendes relève dans tous les cas d'une décision prise chaque année en Assemblée générale. On ne peut donc le prévoir à l'avance et les simulations économiques qui affichent des taux de rémunération le font sur la base d'hypothèses moyennes (sur la part mise en réserve et la part distribuée chaque année).

Ma souscription donne-t-elle droit à une réduction d'impôt ?

NON il n'y a pas d'avantage fiscal. Le fait que la société Centrales Villageoises vende de l'électricité à un tarif d'achat garanti par l'Etat constitue déjà une aide d'Etat non cumulable avec une réduction d'impôt.

Mettre mon toit à disposition

Quel est l'intérêt de louer mon toit ?

Mettre à disposition son toit pour un projet de Centrales Villageoises est une façon de participer à la démarche locale. Le loueur de toit n'est pas nécessairement actionnaire. C'est donc une façon d'apporter une contribution au développement des énergies renouvelables sans participer financièrement.

Si l'on a des travaux prévus en toiture (rénovation, isolation, etc.) ce peut-être l'occasion de mutualiser les travaux et de bénéficier de la dépose des tuiles, de la présence d'un échaffaudage, etc. qui seront pris en charge par l'installateur. Il peut y avoir également négociation avec la société Centrales Villageoises pour que celle-ci verse l'ensemble des loyers dus en une seule fois, facilitant ainsi le financement des travaux réalisés par le propriétaire (la location de la toiture pendant les années suivantes se fait alors à coût nul).

Pour une collectivité, mettre à disposition les toits de son patrimoine est une façon de montrer l'exemple à ses concitoyens et de rendre concrète la mise en place d'actions en faveur de la transition énergétique.

Pourrai-je utiliser de l'électricité venant des panneaux ?

Du point de vue électrique, ce qui est produit en toiture permet d'alimenter les consommations qui ont lieu simultanément à proximité. Par contre du point de vue contractuel, la société vend l'électricité au réseau de son côté et le propriétaire s'approvisionne via un contrat de fourniture de l'autre côté.

Comment savoir si mon toit pourrait convenir ?

Tous les toits ne peuvent pas forcément accueillir une installation photovoltaïque. Lors de la recherche et de l'analyse des toitures, plusieurs critères sont regardés : l'orientation, les masques proches et lointains, l'encombrement des toits, l'état de la charpente, etc. Une fiche technique est disponible dans la Boîte à outils et permet de mieux identifier les toits les plus adaptés.

À noter que pour l'instant il est compliqué d'équiper les bâtiments agricoles servant au stockage de foin (pas de couverture assurantielle).

Quelle sera la puissance que je pourrai avoir sur mon toit ?

Elle dépendra essentiellement de la taille de la toiture mise à disposition. Il faut compter approximativement 140 Wc par m², soit à peu près 7 m² pour 1 kWc.

La technologie choisie pour les Centrales Villageoises sera-t-elle imposée ?

La société Centrales Villageoises équipe les toits qui lui sont mis à disposition en tenant compte d'un grand nombre de critères : contraintes techniques, contraintes assurantielles, intégration architecturale, etc. Cela la conduit à choisir certains types de matériel plutôt que d'autres lors de la consultation des entreprises d'installation. Ce n'est donc pas le propriétaire du toit loué qui choisit le type de panneaux photovoltaïques mis en place.

L'emplacement et le nombre de panneaux seront-ils imposés ?

Une proposition sera faite par le bureau d'études mais sera négociable avec le propriétaire selon ses éventuels contraintes (par exemple : laisser une partie du toit libre pour un aménagement ultérieur, positionner l'onduleur dans un lieu différent, etc.).

Comment mon toit est-il mis à disposition ?

Les propriétaires de biens privés signent un bail civil avec la société Centrales Villageoises. Ce bail est un acte notarié opposable aux tiers. ll est enregistré aux hypothèques.

Les propriétaires de biens publics signent une Convention d'Occupation Temporaire avec la société Centrales Villageoises. Les collectivités peuvent disposés de biens publics ou privés. Dans ce dernier cas, c'est le bail civil qui s'impose.

Le contrat démarre à la date de signature (avant les travaux) et s'achève à la fin du contrat d'achat, soit en tout une durée d'un peu plus de 20 ans.

Les panneaux m'appartiennent-ils et dois-je en assurer la maintenance ?

Non, la société Centrales Villageoises est propriétaire des panneaux et en assure l'entretien et la maintenance à ses frais.

Que couvrira l'assurance ?

La société Centrales Villageoises contracte les assurances liées à son activité de production d'électricité. Le contrat comprend :

  • une assurance Responsabilité Civile (dommages aux tiers)
  • une assurance Dommages aux biens (sinistres liés à un orage, une tempête, etc.)
  • une assurance Pertes d'Exploitation (prise en charge du manque à gagner en cas d'arrêt de la production)
  • une assurance Risques Locatifs ( sinistres causés au bâtiment du propriétaire qui loue le toit)
Je mets mon toit à disposition : quelle est la contrepartie financère ?

Si vous louez votre toit, vous percevrez une contrepartie qui pourra prendre plusieurs formes :

  • Soit vous touchez une rente annuelle de cette location. Le montant est très modeste (de l'ordre de quelques euros par mètre-carré et par an).
  • Soit vous touchez l'équivalent de tous vos loyers dus pendant la durée du bail dès la signature afin de pouvoir vous permettre de réaliser des travaux et vous ne touchez pas de loyer annuel ensuite. cette option est à négocier avec la société Centrales Villageoises car tous les propriétaires ne peuvent pas la demander (problème de trésorerie).
Je suis propriétaire et intéressé(e). Que se passe-t-il si un jour je dois vendre mon bien ?

Le bail est cessible au futur propriétaire. Si celui-ci refuse de le conserver il devra payer des indemnités de résiliation du bail.

Que se passe-t-il après la fin du bail ?

Le bail ne fige pas la sortie de contrat dès la signature mais laisse la porte ouverte à 3 options :

  • renouvellement et renégociation du bail sur une nouvelle durée. Dans ce cas, les panneaux seront peut-être changés, la société repart sur une nouvelle durée d'exploitation d'une installation en toiture.
  • prolongation du bail de 5 ans et remise gratuite des équipements au propriétaire au-delà de cette durée
  • remise des équipements au propriétaire à un prix négocié par dire d'expert (prix modique mais pouvant prendre en compte le fait que certains équipements ne soient pas amortis, tels que des onduleurs neufs)

Ces options sont cependant aménageables par chaque société Centrales Villageoises, de façon équitable envers tous les propriétaires avec qui elle traite.

Réaliser un projet photovoltaïque

Pourquoi faut-il réaliser des installations groupées plutôt que une par une ?

es Centrales Villageoises visent la réalisation d'opérations viables, optimisées économiquement et de bonne qualité. Le fait de réaliser les projets photovoltaïques par grappe permet :

  • d'avoir une opération économiquement viable. En effet, la réalisation d'une ou deux installations PV ne permet pas d'amortir les coûts de création et de gestion d'une société. Il faut un nombre d'installations minimum pour que le projet soit viable. Ce nombre minimum peut être estimé facilement avec les outils de simulation financière mis à disposition.
  • de mutualiser plusieurs coûts : la société Centrales Villageoises passe un marché unique de travaux, elle mutualise les coûts de matériel (une commande importante au lieu d'une commande réduite) et de déplacement des intervenants (installateurs, assistant à maîtrise d'ouvrage..). Elle absorbe les coûts de gestion (comptabilité, assurances..) sur un plus grand nombre d'installations, permettant un meilleur équilibre économique.
  • de mutualiser les démarches : on gagne du temps à effectuer les demandes préalables, les demandes de raccordement de façon groupée. Si des installations sont rapprochées, il y a tout intérêt à examiner les solutions de raccordement au réseau électrique en ayant connaissance des différentes installations prévues (travail de planification engagé avec Enedis, partenaire des Centrales Villageoises).
  • de réaliser des installations qui ne pourraient pas être réalisées seules. En effet, l'objectif est d'avoir une rentabilité globale. Dans le groupement il peut y avoir des installations qui isolément sont moins intéressantes financièrement (tarif d'achat plus bas car taille plus grande, surcoût de raccordement, etc.) et pour autant ces toitures peuvent présenter un atout fort pour le projet (visibilité, bâtiment symbolique, forte motivation des propriétaires, etc.). L'approche collective permet ainsi de répondre à d'autres enjeux que les seuls enjeux économiques.
  • de fédérer plusieurs communes autour d'une première réalisation. Le fait d'avoir des installations dans plusieurs communes du territoire permet de garder la dimension territoriale du projet et de ne pas afficher un lieu préférentiel sur la première opération. Cela permet une communication élargie et plus diffuse sur le territoire, plus de monde se sent concerné par le projet photovoltaïque.
Pourquoi faut-il missionner un Assistant à Maîtrise d'Ouvrage (AMO) ou un Maître d'Oeuvre (MO) ?

Les Centrales Villageoises défendent une approche de qualité. Les installations PV doivent être réalisées de façon professionnelle. Les gestionnaires des sociétés Centrales Villageoises ont des compétences multiples mais rarement spécifiques à la production d'électricité photovoltaïque en toiture. L'AMO ou le MO vient en complément de ces compétences pour accompagner la société dans le dimensionnement de son projet (études détaillées), la sélection d'entreprises compétentes (Dossier de Consultation des Entreprises, Analyse des Offres) et dans le suivi de chantier. Le métier d'AMO ou de MO requiert des assurances spécifiques. Les projets pilotes des Centrales Villageoises ont fait la démonstration que cette assistance était indispensable à la bonne conception et la bonne pose des panneaux (vérification de la conformité des assurances au matériel posé, vérification des conditions de mise en oeuvre stipulées dans les avis techniques,comparaison technique et économique des offres, contrôle des conditions de sécurité sur chantier, etc.)

La production locale d’électricité : le photovoltaïque

À qui vendre l'électricité produite ?

Jusqu'à octobre 2016, seul EDF pouvait bénéficier de la CSPE (Contribution au Service Public de l'Electricité) lui permettant d'acheter l'électricité produite par les producteurs ENR selon un contrat d'obligation d'achat. Depuis le 1er octobre 2016, il est également possible pour les producteurs d'énergie renouvelable de vendre leur électricité à Enercoop selon ce mécanisme de soutien. La demande doit être effectuée avant le 1er octobre de l'année N pour être prise en compte au 1er janvier de l'année N+1. Enercoop peut offrir ce type de contrat à 75 producteurs, dans une limite de 100 MW. Enercoop peut également conclure des contrats en dehors des tarifs d'achat avec les producteurs (contrats de gré à gré) mais pour les petites installations photovoltaïques cela présente encore peu d'intérêt sur le plan économique (écart important avec le niveau du tarif d'achat).

À quel prix est vendue l'électricité ?

Le prix de vente de l'électricité photovoltaïque pour les installations de moins de 100 kWc est actuellement fixé par l'arrêté tarifaire de mai 2017. Les niveaux de tarif décroissent tous les trimestres en fonction du volume d'installations réalisées le trimestre précédent.

Le tarif dépend de la taille de l'installation.La durée du contrat d'achat est de 20 ans.

Le niveau de tarif est fixé à la date de demande complète de raccordement et est ensuite indexé tous les ans (sur le coût de la main d'oeuvre).

La rubrique Comprendre / Le photovoltaïque détaille le tarif d'achat.

Peut-on aussi poser des panneaux au sol dans les Centrales Villageoises ?

Des poses au sol sont envisageables sur des terrains n'offrant pas de concurrence avec une activité agricole ou une zone de protection de la nature. Les surfaces doivent s'insérer dans le paysage et ne pas être de taille disproportionnée. À noter que les centrales au sol, d'une puissance souvent supérieure à 100 kWc, ne bénéficient pas du même tarif d'achat que les installations en toiture mais doivent être retenues via des appels d'offre pilotés par le gouvernement.

Quelle est la durée de vie des panneaux photovoltaïques ?

ll n'y a pas de pièce mécanique en mouvement, les panneaux s'usent très progressivement mais ne connaissent pas de "panne" subite. Il faut compter environ 0,6% de production en moins chaque année. La plupart des fabricants garantissent ainsi la production de leurs modules à plus de 80% au bout de 25 ans.

Les onduleurs par contre ont une durée de vie de l'ordre de 10 à 12 ans et constituent la principale pièce à changer au cours de l'exploitation d'une installation.

Les panneaux photovoltaïques sont-ils recyclables ?

Les panneaux solaires photovoltaïques sont classifiés comme DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) depuis le 23 août 2014 et leur reprise par les fabricants est désormais obligatoire en France. L'association PVCYCLE s'est développée depuis quelques années pour organiser la collecte et le retraitement des panneaux usagés. Aujourd'hui le taux de recyclage dépasse les 90% pour les panneaux en silicium (la très grande majorité du marché).

En savoir plus sur le photovoltaïque...

Un site web ressources : www.photovoltaique.info

Lure-Albion

Lure-Albion : Quelle est la durée de fonctionnement des panneaux ?

La durée de vie d'un panneau est de l'ordre de 30 à 40 ans. En fait, ce n'est pas le matériau qui s'use (la fonction d'étanchéité est toujours assurée) mais la performance qui diminue (environ 0,5 à 1% de rendement en moins chaque année). Aussi, au bout de 20 ans (terme du contrat d'achat de notre électricité) le panneau n'aura perdu que 10 à 20% de sa productibilité et pourra encore fonctionner longtemps.

Lure-Albion : Qui consommera l'électricité ?

Les toitures équipées par « Centrales Villageoises Lure-Albion » sont actuellement toutes raccordées au réseau électrique public basse-tension. L'électricité produite ne bénéficie donc pas uniquement au seul propriétaire du bâtiment sur lequel sont installés les panneaux, mais à l'ensemble du quartier raccordé au même transformateur basse-tension que le-dit bâtiment. Il s'agit donc d'une production locale, consommée localement.

Lure-Albion : Quels sont les avantages pour le propriétaire du bâtiment ?

Les avantages sont de plusieurs niveaux :
• un propriétaire qui n'en a pas les moyens, seul, mais qui en a néanmoins la volonté, contribue ainsi activement à la transition énergétique, qui plus est au travers d'un projet collectif, local et citoyen ;
• un propriétaire qui a besoin de refaire sa toiture voit là le moyen d’économiser une partie des travaux de couverture et d’étanchéité ;
• le loyer annuel versé au propriétaire est symbolique (3 € / m² de panneau installé) mais peut être remplacé par un versement initial, en une fois, afin de constituer un apport pour le financement de travaux d'amélioration énergétique sur son bâtiment ;
• enfin, le propriétaire qui le souhaite pourra devenir propriétaire gratuitement, au bout de 20 ans, d'une installation entretenue, toujours étanche et productive pour de nombreuses année encore.

Lure-Albion : Que deviendront les panneaux en fin de production ?

Les panneaux photovoltaïques sont essentiellement composés de matériaux recyclables à 99% (silice et aluminium notamment). Par ailleurs, une filière de recyclage existe d'ores et déjà et les fabricants des modules retenus par « Centrales Villageoises Lure-Albion » cotisent tous à cette filière. En fin de production, s'ils ne garantissent plus l'étanchéité ou si le propriétaire le souhaite, les panneaux seront démantelés et recyclés.

Lure-Albion : Que se passe-t-il si un propriétaire veut vendre son bâtiment ?

Le bail signé entre la SCIC-SAS « Centrales Villageoises Lure-Albion » et le propriétaire a une durée de 20 ans. Si le propriétaire vend son bâtiment, le bail est transféré au nouveau propriétaire, dans les mêmes conditions, pour la durée restante d'exécution. Toutefois, une clause a été prévue afin de permettre à un propriétaire qui le souhaite de racheter l'installation avant le terme du bail.

Lure-Albion : Quelle rémunération puis-je attendre du capital que j'investis ?

Il ne faut pas se mentir. L'objectif premier des sociétaires n'est pas de s'enrichir mais de participer à une aventure collective en faveur des énergies renouvelables. Toutefois, « Centrales Villageoises Lure-Albion » est une société commerciale qui, a minima, se doit d'équilibrer ses comptes et dont le modèle économique retenu vise à dégager quelques bénéfices. Par le choix statutaire de SCIC-SAS, ceux-ci seront réinvestis dans la société à hauteur de 57,5 %. Le restant sera réparti selon la décision prise chaque année par l'Assemblée des sociétaires, dans les limites fixées par la loi. Le taux de rémunération attendu est de l'ordre de celui du livret A.

 

Lure-Albion : Je n'habite pas sur le territoire d'action de « Centrales Villageoises Lure-Albion », en quoi suis-je concerné par le projet ?

La transition énergétique est l'affaire de tous. Il n'est plus possible de continuer à vivre en s'appuyant sur des ressources énergétiques non renouvelables (uranium, gaz, pétrole, charbon …) ou sans réduire nos consommations. Le projet porté par « Centrales Villageoises Lure-Albion » est une solution locale, inscrite dans une démarche globale, pour sortir de l'impasse dans laquelle la France s'est engagée depuis de nombreuses années.

Lure-Albion : Je ne suis pas propriétaire, est-ce que je peux rejoindre la SCIC-SAS « Centrales Villageoises Lure-Albion » ? A quelles conditions ?

Tout particulier, entreprise, association ou collectivité qui en fait la demande peut souscrire des parts à la SCIC-SAS « Centrales Villageoises Lure-Albion », quel que soit son lieu de résidence, que ce soit en tant que propriétaire ou non (minimum 1 part de 100 €). Les demandes sont examinées et validées par le Conseil de gestion coopératif. Tout sociétaire peut, ensuite, augmenter son nombre de parts s'il le souhaite. L'investissement réalisé est bloqué pour une période de 5 ans minimum. Vous pouvez ensuite en demander le remboursement partiel ou total à tout moment.

Lure-Albion : Ma commune peut-elle soutenir le projet porté par « Centrales Villageoises Lure-Albion » ?

Oui ! Tout d'abord, les statuts de la société permettent aux collectivités locales de souscrire à des parts de capital. De plus, les collectivités sont propriétaires de terrains et bâtiments qui peuvent être mis à disposition de la société pour produire des énergies renouvelables. Enfin, ce sont les Conseils municipaux qui, via les documents d'urbanisme, décident des conditions d'implantation de panneaux photovoltaïques, d'éoliennes ... La réussite de « Centrales Villageoises Lure-Albion » est donc largement dépendante du soutien des collectivités locales.

Lure-Albion : Qui assure la maintenance de la toiture ?

« Centrales Villageoises Lure-Albion » est propriétaire de l'installation photovoltaïque pendant toute la durée du bail signé avec le propriétaire. A ce titre, c'est elle qui gère la maintenance de l'installation, qu'il s'agisse des modules photovoltaïques, de l'installation électrique associée ou de l'étanchéité de la toiture. Un contrat de maintenance est signé avec une entreprise spécialisée dès les travaux d'installation. Par ailleurs, la société a souscrit une assurance en responsabilité civile.
Le propriétaire de l'installation reste responsable de la maintenance de la charpente et de la partie de toiture qui n'est pas équipée de panneaux.

Lure-Albion : Est-il prévu d'engager d'autres actions que la seule réalisation de toitures photovoltaïques ?

Les premières actions engagées concernent toutes l'installation de toitures photovoltaïques, raccordées au réseau électrique public local, car il s'agit là d'un modèle technique et économique relativement simple et fiable. Toutefois, les objectifs inscrits dans les statuts de la société ne se limitent pas à ça. En effet, sous réserve de leur viabilité, nous espérons que d'autres projets pourront voir le jour, concernant d'autres énergies renouvelables (en particulier, du petit éolien, ou du réseau de chaleur bois énergie). De plus, il est envisagé de travailler sur les économies d'énergies, notamment en réinjectant une partie des bénéfices de la société vers cette thématique. En tout état de cause, c'est l'Assemblée des sociétaires et la participation active du plus grand nombre qui décideront de l'émergence de projets variés et complémentaires. D’autres réflexions sont en cours sur l’autoconsommation collective...

Lure-Albion : Envisagez-vous d'avoir des salariés ?

Actuellement, tous les membres actifs et tous les dirigeants de « Centrales Villageoises Lure-Albion » le sont à titre bénévole. Il n'y a pas de salarié et il n'est pas prévu d'en recruter pour le moment. Toutefois, si nos actions prennent de l'ampleur, il est possible que la question se pose à l'avenir. C'est alors l'Assemblée des sociétaires qui en décidera.